1) Texte de Caroline en format texte
2) Texte de Sandrine, Claudia et Claude en format texte
3) Texte de pilou et amis en format texte
4) Texte de l'�quipe parmentier en format texte
5) Texte de Claudia en format texte ou MP3
6) Texte de Charlotte en format texte (n'a pas �t� r�cit� lors de la c�r�monie)
1) Texte de Caroline en format texte
Un soir de 3 janvier, un t�l�phone maudit a retenti, et tous les souvenirs
ont resurgi:
Les �clats de rire de notre petite enfance, les vacances � la mer, nos
premi�res sorties, tes chagrins et tes doutes sur la vie, et d�j� ta grande
d�termination � aider les autres dans les moments difficiles.
Puis Claude est rentr� dans ta vie. La chrysalide est devenu papillon. Tu nous
a tous �poustouffl�s par ta transformation en une superbe jeune femme
�panouie.
Le fil rouge de ta vie est devenu la famille que tu as fond�e avec ton mari, ta
fi�rt�, �tait le bonheur de Claudia et Sandrine. Gr�ce a eux, tu t'es battue
comme une tigresse face � la maladie. Tu as refus� l'�chec et a lutt�
jusqu'aux derniers instants.
Pour tout cela, Marianne, petite soeur, je dis: CHAPEAU BAS, Madame Reckinger.
2) Texte de Sandrine, Claudia et Claude
Marianne,
Tu as toujours eu un carract�re tr�s d�termin�, fort et obstin�.
Ce carract�re a �t� forg� par les �preuves inutiles et injustes qui t'on
�t� inflig�es lors de ton enfance et ton adolescence.
Malgr� cela ton coeur �tait rempli de gentillesses et de bont�s.
Tu n'as jamais h�sit� a aider les personnes en difficult�s. Tu �tais la
confidente privil�g�e de beaucoup de personnes.
Je ne connais aucune action que tu aurais entreprise dans le but de nuire � autrui.
Tu �tais fonci�rement gentille mais parfois mal comprise.
Tu n'avais pas la pr�tention de savoir ce qui se passe apr�s la mort. Mais
je suis certain d'une chose, s'il existe un endroit pour les personnes justes et
bonnes, tu y es certainement.
Ne nous oublie pas et prot�ge nous comme tu as aid� les autres de ton vivant.
Sandrine, Claudia, Claude
Retrour au d�but
Marianne,
Je ne vais pas faire ici l'�loge de tes qualit�s car, tous, nous avons pu
les appr�ci�es mais je voudrais tout simplement te dire merci:
merci pour ta pr�sence et ton amiti�,
pour la confiance que tu nous a accord�e,
pour tous ces moments de bonheur, pour ces �clats de rire et de soleil
partag�s.
Nous serons toujours riches de ces moments-l� et nous continuerons dans
notre cour � les partager avec toi.
Pilou et les amis
4) Texte de l'�quipe parmentier
Madame Marianne, puisque c'est ainsi que les enfants t'appelaient...
Depuis quinze ans, nous avons appris � te conna�tre petit � petit, comme maman, puis comme b�n�vole et enfin comme membre de l'�quipe.
Depuis quatre ans, chaque jour, fid�le au poste, tu aidais nos plus jeunes,
� midi, pour le repas et ensuite pour la sieste.
Chaque mardi, les plus grands comptaient sur toi pour l'�tude.
Combien de rang as-tu organis�s avec tes coll�gues surveillantes,
combien de larmes as-tu essu�es, combien de bobos as-tu soign�s,
combien de petits secrets as-tu entendus, combien d'histoires as-tu racont�es
aux tout-petits pour les aider � s'endormir.
De ta maladie, tr�s peu parmi nous auront su quelque chose. Ton �nergie, ton sourire, ta pr�sence, ton courage, ton sens de l'acceuil, avec un "bonjour les filles" quand tu arrivais � l'�cole pour prendre ton service, ont donn� le change jusqu'au bout.
Chacune et chacun d'entre nous gardera de toi un souvenir personnel.
Pour toutes ces heures pass�es en notre compagnie, nous voulons simplement te dire: Merci!
A Maman de ton Loulou...
Tout �a, c'est pas juste...On �tait une famille unie avec ses couleurs mais
qui s'aimait.
Et pourtant on nous dit que quelqu'un nous a envoy� la mort sous sa forme la
plus noire, la plus cruelle, la plus insidieuse et c'est � toi , ma maman qu'il
l'a fait subir...Que penser de ce quelq'un. Te voir souffrir ces deux derni�res
ann�es, te voir partir chaque jour un peu plus, et surtout ce dernier mois, o�
je n'ai pu que te tenir la main pour seul r�confort, te dire mon amour pour
seul support... C'�tait pire que l'enfer! J'aurais voulu faire plus. Si j'avais
su. Je t'aurais aimer encore plus et mieux, je t'aurais couverte de baisers, de
cadeaux, je t'aurais �touff�e de ma pr�sence. J'ai toujours pens�, cru que
tu gu�rirais, une Maman, c'est invincible. Mais maintenant, je dois te parler
avec le ciel comme interm�diaire.
Si je savais que tu es quelque part avec des gens pour t'aimer, que tu es
heureuse, que tu nous attend...Je me sentirais tellement mieux. Mais pour
l'instant, Je ne peux qu'esp�rer.
En tout cas, j'esp�re que tu m'entends et que tu me soutiendra toute ma vie,
que tu sera l� quand je me marierai, que j'aurai des enfants, que tu me
pousseras comme tu l'as toujours fait dans mes �tudes. Toutes ces choses, ces
moments qu'on aurait pu partager.
Je souhaite que tu sois heureuse et bien aceuillie l� o� tu vas et surtout que
tu garde une place pr�s de toi.
Je crois que tu sais le vide, le chagrin, l'absence, l'angoisse que tu as
provoqu� en partant si t�t. Mais sache qu'on s'en sortira: papa veuille sur
Sandrine et moi et tes amis qui nous on dit et montr� mainte fois l'admiration
et l'amiti� qu'ils te portaient nous aide beaucoup, alors ne t'inqui�te plus,
ne te retourne pas mais appr�te toi � nous revoir d'ici quelque dizaines
d'ann�es, fatigu� par la vie et surtout avec un grand sourire � l'id�e de te
revoir.
Depuis le d�but je t'aime, jusqu'� la fin je t'aimerai.
Claudia
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6) Texte de Charlotte en format texte (n'a pas �t� r�cit� lors de la c�r�monie)
Comme un voilier part dans la lumi�re du matin
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'oc�an.
Il est beaut�, il est vie.
Je le regarde jusqu'� ce qu'il disparaisse � l'horizon.
Quelqu'un � mon c�t� dit: "Il est parti!"
Parti? Vers o�?
Parti de mon regard c'est tout...
Son m�t est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa
charge humaine.
Sa disparition total de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juse au moment o� quelqu'un pr�s de moi dit: "il est parti!".
Il en est d'autres qui, le voyant poindre � l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie:
"Le voil� !"...
C'est cela la mort.
William Blake